La plus célèbre opérette à grand spectacle féerique et nautique que les 4 frères Bouglione (voir blog25/12/2014) ont produit, reste La Perle du Bengale, mise en piste par Géo Sandry (voir blog08/09/2011), lyrique de Michel Murray sur une musique signée du très prolixe Raymond Brunel (voir blog05/09/2011).
Cette pantomime est présentée la première fois le 20 décembre 1935 au Cirque d'hiver de Paris, et devant le succès obtenu, ce spectacle part l'année suivante en tournée sous le chapiteau des frères Bouglione.
Avec son millier de représentations à Paris ou en province et sa reprise en 1954 la France découvre ce type de spectacles qui va asseoir définitivement la réputation des Rois du Cirque.
La vedette de cette première mouture est Renée Piat une ex première danseuse du Théâtre du Châtelet et parmi les autres artistes on note la présence de Joseph et Sampion Bouglione ainsi que celle de Zavata.
Le principe de ces opérettes pantomimes est constante, les bons d'un côté et les méchants de l'autre avec toujours la présence d'une belle femme courtisée par les deux groupes. Et bien entendu à la fin les bons vont triompher des méchants.
En plus de nombreuses scènes surprenant le public tel le célèbre tableau de la piscine contenant une centaine de boas et pythons, dans laquelle sont jetés la Princesse ainsi que les autres condamnés, hurlant et se débattant avec des reptiles autour d'eux. Et n'oublions les costumes exotiques et la présence des tigres, lions et éléphants ainsi que les nombreuses chevauchées.
La Perle du Bengale restant encore de nos jours fort dans la mémoire collective, les Bougliones Jr. actuels responsables du Cirque d'hiver ont repris ce nom comme titre d'une production (voir blog11/12/2011) pour un spectacle présenté en 2011 au Bourget.
Mais très curieusement ce programme n'avait rien à voir avec cette célèbre pantomime. En effet il n'y avait aucun des tableaux mythiques qu'étaient: la danse sacrée, la marché de Bengalore, le camp des lanciers du Bangale, le cheval blessé, le Palais de Sanda Sahib, le supplice du fouet, ou le lac aux serpents avec la piscine.
Il est vrai que maintenant un tel spectacle pourrait peut être paraître un peu dépassé voire un tantinet neu-neu.