Les Rancy ont aussi commis dans les programmes à grand spectacle sur piste et même si cette illustre famille circassienne fondée par Théodore Rancy, - un mentor de nombreux cirques fixes en France, (Amiens, Boulogne-sur-Mer, Le Havre, Lyon, Rouen) et en Suisse ; Genève – est moins connue de nos jours par les jeunes générations, Napoléon et Sabine Rancy sont aussi à l’origine de nombreuses pièces de cirque communément nommées pantomime (voir blog02/09/2011).
Une des premières présentées par le cirque Napoléon Rancy (voir blog22/09/2011) fut "Féerie à Sumatra" créée lors de la tournée 1954. Selon le programme papier, dont la couverture représentait une danseuse indonésienne, on pouvait lire cette définition de la pantomime. "Ce n’est ni du cinéma, ni du music-hall, ni de la comédie, mais une véritable Pantomime de Cirque, avec ses ballets aériens fluorescents, ses guerriers, ses sorciers, ses éléphants acrobates, ses fils du Ciel, ses illuminations. C’est un véritable enchantement, un éblouissement de couleurs exotiques"… avec comme principale innovation des milliers de petites lampes scintillant sur les costumes des 24 danseuses, dont la chorégraphie était réglée par Rozette Raymond, sur une musique du maestro Florimond.
Parmi les artistes composant cette fresque en onze tableaux, allant du "Ballet des éventails" au "Fameux Fakir noir", en passant par les "Sorciers tibétains", "La danse du sabre", "Les danseuses de Bali", et bien sûr "Les extraordinaires fils du ciel", on notait la présence de Rex et Quito (voir blog26/05/2015), du dompteur Victor Saulevitch (voir blog25/03/2013) ainsi que la cavalerie du cirque Bureau (voir blog16/05/2011) présentée par son directeur Jules Glasner.
Chez Rancy il était courant que le final d'un programme se termine par une grande farandole, sans pour autant que ce soit une pantomime, afin de mettre en valeur une dernière fois les artistes composant le spectacle, ainsi que la cavalerie maison, signature de la maison, tant sa réputation était importante.