D’origine autrichienne, né en 1947, Bernhard Paul le co-fondateur du cirque Roncalli est un collectionneur passionné de tout ce qui touche au cirque et à son mythe. N’étant un enfant de la balle, il commence sa vie professionnelle comme directeur artistique du magazine autrichien Profil puis devient graphiste dans une agence internationale de publicité. Mais à 30 ans voyant son avenir bouché il décide de faire ce qui lui tient le plus à cœur monter son propre cirque. C’est ce qu’il fait en 1976 avec le metteur en scène André Heller, en fondant le cirque Roncalli rendant ainsi hommage au pape Jean XXIII. Après de nombreuses crises et péripéties financières, Roncalli est aujourd’hui un des cirques les plus populaires en Allemagne avec une recette simple, proposer le cirque que Bernhard Paul souhaiterait voir.
Chez Roncalli tout est raffiné: les billets, les stands, les costumes, les lumières, les programmes, les roulottes, la musique et bien entendu le chapiteau. Tout est conçu pour replonger le spectateur dans un monde féérique, afin qu’il retrouve l’espace d’un spectacle, son enfance, et ses rêves. Pour cela Bernhard Paul donne priorité aux comiques en reconstituant des trios de clowns. Ainsi on a pu applaudir sur la piste de ce cirque les clowns : Cerventes, Pipo, Yann Rossyan, Tino Fratellini, Gensi et Francesco Caroli… associés aux augustes Gaston, Angelo Munoz, Fumagalli, Petit Gougou, Fredi Codrelli et entourant le contre-pitre maison Zippo qui n’est autre que Bernhard Paul car le patron chez Roncalli est un joyeux luron. Chez Roncalli on donne la priorité au rire et on fait aussi appel à des excentriques ayant pour nom : David Shiner, Peter Shub, les frères Taquin, Jigalov, Pic ou David Larible beau-frère du patron, car en 1990 Bernhard Paul a épousé Eliana Larible avec qui il a trois enfants, Vivien, Adrian et Lilian qui depuis plusieurs années foulent la piste de ce cirque allemand. Bon sang ne saurait mentir et la relève est assurée.
Bernhard Paul un directeur qui aime vraiment le cirque et qui a su allier tradition et modernisme, les chevaux ne sont pas absents chez Roncalli mais qui a, à une époque où les arts de la piste n’étaient pas très tendance, créé un nouveau style basé sur la beauté et le raffinement du spectacle présentée. Et le public aime cela et se laisse entrainer dans une sorte de carnaval enchanteur.