Comme chaque année le cirque préféré des Français (voir blog08/11/11) termine à Paris sa tournée commencée onze mois plus tôt sur la place des Quinconces à Bordeaux. Cette année les éclairages lasers ont la part belle et « Poussières d’Etoiles » le spectacle concocté par Gilbert Gruss (voir blog14/03/11) ne laisse personne indifférent tant la qualité est au rendez-vous. Ainsi l’étonnante Ukrainienne Alexandra Gerbey qui présente un splendide numéro de tissu aérien, tout en poussant le bel canto digne d’une diva. Autre exemple la prestation que propose le biélorusse Pasha Voadas aux barres fixes. Il réalise sur un air de tango toutes les figures que l’on peut accomplir sur un tel appareil et croyez-moi il en réalise. Belle surprise le retour à Paris de Lucien Gruss sur la piste du cirque portant le nom de sa sœur. Qui n’a jamais vu le petit frère d’Arlette présenter un groupe de chevaux n’a rien vu, tant la fusion et la complicité entre les équidés et Lucie est jubilatoire, cela doit être ce qu’on appelle la classe. Et en plus d’une vedette ce numéro en présente une seconde, sa nièce Laura Maria, montrant toute l’étendu de son talent, « bon sang ne saurait mentir ». La fille de Gilbert n’a pas hérité d’un numéro de complaisance: quatre lusitaniens à qui elle fait exécuter cabrades, voltes et arrêts sur objet, le tout exécuté avec brio. Autre Gruss au programme, Kevin, son grand frère nous présente cette année deux numéros le premier un travail aérien avec des chaines, puis il utilise un agrès périlleux : un cube métallique sur lequel il se suspend par la nuque ou virevolte autour.
Mais un spectacle de cirque c’est aussi du rire et avec les frères Massot (ex Martini) dans deux registres différents mettent le public dans leur poche. Serge le ventriloque nous propose un numéro plein de charme et de finesse. Quant au charismatique David il nous montre qu’il possède déjà, mais pouvait-on en douter, toutes les ficelles dans l’art clownesque. Cette année en renouvelant toutes ses entrées en modifiant son costume, il montre qu’il est un auguste les plus doués de sa génération. Des tigres, des éléphants, des chameaux, des ânes, des lamas complètent le programmes car chez Arlette les animaux sont des artistes à part entières. Enfin cerise sur le gâteau dans une sphère métallique huit motards (Globe of Speed) se croisent et s’entrecroisent à pleine vitesse. Le tout sous les yeux de Kevin Sagau, le chanteur M. Loyal du cirque et dans l’ambiance musicale de l’orchestre dirigé par Serghei Lurco. Un millésime à déguster de toute urgence à Paris jusqu’au 18 décembre.