Dans les année 70, le public du cirque s’essouffle et le mouvement du nouveau cirque, fait son apparition en France. Il est porté par la démocratisation du cirque avec l’ouverture d’écoles de cirque agréées par la Fédération française des écoles de cirque. Le cirque s’ouvre et se remet en question. Ce genre de spectacle fortement théâtralisé (Archaos, Cirque Baroque, Cirque Plume, Zingaro) a remis en question les conventions du cirque traditionnel, qui demeure cependant bien vivant, assimilant certaines des innovations du nouveau cirque. Ainsi les spectacles du Cirque Arlette Gruss adoptent des costumes et des musiques proches de celles des québécois du Cirque du Soleil tout en continuant à présenter des numéros des disciplines traditionnelles, en particulier des exercices de dressage.
L'une des caractéristiques majeures du cirque contemporain est, comme le prouvent la majorité des créations actuelles, de ne se concentrer plus que sur une seule discipline (par exemplele jonglage, le trapèze ou le fil de fer...), et d'en faire un spectacle complet (Jérome Thomas, Les Arts Sauts, Zingaro…).
A l'inverse du cirque traditionnel où le divertissement et le spectaculaire priment, le nouveau cirque cherche davantage à présenter un propos, une vision artistique personnelle à chaque artiste. La volonté n'est plus de juxtaposer plusieurs numéros sans lien logique ou dramaturgique entre eux, mais au contraire de développer un spectacle complet dans lequel la notion même de numéro tend à disparaître et où les animaux sont généralement bannis. Car le nouveau cirque se veut le défenseur des animaux et milite pour les spectacles où ils sont exclus. Et quand on connaît ce que coûte en nourriture et en soin un éléphant, un fauve ou un cheval on comprend que l’argument est plus économique qu’éthique. Un diabolo, un lasso ou un trapèze mangent moins qu’un animal, que d'économie fait le nouveau Cirque, sous prétexte de défense des animaux!