Les pantomimes aux Thermes- Saint Honoré
Tel était le nom à l’origine d’un établissement parisien de la fin du XIX° siècle, cirque l’hiver et piscine l’été, qui est passé à la postérité sous
l’appellation de Nouveau Cirque (voir blog08/12/10) appellation que lui donna l’auteur dramatique Victorien Sardou. Cet endroit était réputé pour ses
pantomimes nautiques d’autant, que bien avant le Cirque d’hiver, il avait la particularité de
transformer sa piste en piscine.
Plusieurs directeurs se succédèrent à la direction du cirque de la rue Saint Honoré et tous programmèrent des bouffonneries
nautiques dont certaines sont restées en mémoires. On peut citer : La noce de Chocolat, Le Carnaval à Venise, Féria à Séville, Paris au galop, Garden Party, Gribouille, Les ski
Norvégiens.
En 1887 on y monte La Grenouillère, ce qui provoqua le courroux de jules
Lemaitre : « les nageuses du Cirque Oller (nom du directeur constructeur du Nouveau Cirque) sont des sirènes qui ont le tort de faire songer à des grenouilles ». Cette critique
n’empêche nullement le public mondain (on disait copurchic à cette époque) d’applaudir le spectacle qui comptait dans ses rangs un certain Medrano qui plusieurs années plus tard allait fonder un
cirque qui portera son nom (voir blog07/04/11) et dont l’orchestre était placé sous la direction du Maestro Raymond Brunel (voir
blog05/09/11).
S’il fut le temple de l’élégance, le Nouveau Cirque fut aussi celui de l’hilarité provoquée par les acrobaties nautiques
burlesques, dont les héros étaient Foottit, un clown d’origine anglaise et Chocolat un auguste Cubain.
On raconte même que, lors d’une représentation de la pantomime nommée A la cravache, spectacle qui parodiait la tragédienne Sara
Bernard, cette dernière assistant un soir à une représentation dans le but de faire un esclandre, fut tellement conquise par le talent de Foottit,
qu’elle s’abstint de toute polémique.