Mercredi dernier, certains circophiles se sont souvenus qu’en 1993, un 16 novembre, Achille Zavatta (voir blog17/05/2015) affaibli par les dialyses à répétition, meurt en se tirant une balle dans la tête dans sa maison à Ouzouer-des-Champs près de Montargis
Star incontestée de la piste Achille Zavatta, Franc-Maçon à la Grande Loge de France fut initié le 13 avril 1962 à l'atelier "La Ruche d'Orient". Franc-maçon exemplaire, toujours d'une grande générosité, il a beaucoup aidé les artistes de cirque en retraite. Et lors de ses obsèques il eut droit à enterrement maçonnique particulièrement symbolique et poignant. Ce court parcours maçonnique de Zavatta est bien connu, et les media et sa fille Lydia l’ont largement relégué. Mais ce qui est moins connu, en 2003, dix ans après sa mort, a été composé une chanson maçonnique intitulée : "Il est mort le clown", une sorte d'ultime hommage musical rendu au frère Zavatta. En voici le texte :
Il est mort, le clown ...
Accablé par le mauvais sort,
Pliant sous le souffle du vent
Qui s'acharnait tout contre lui,
Il avait, appelant la mort,
Tourné son visage vers l'Orient,
Lui qui espérait tant en la vie...
Tourné son visage vers l'Orient,
Lui qui espérait tant en la vie,
Le Clown...
Désemparé, de tout son cœur,
Il souhaitait une belle embolie
Qui mettrait fin à ses malheurs
Et l'emporterait dans la nuit,
Loin, vers cet Orient Éternel
Qui ennoblit si bien notre ciel,
Loin, vers cet Orient Éternel
Qui ennoblit si bien notre ciel,
De Clown...
Sa vie pourtant avait été
Placée entre Équerre et Compas,
En aidant la société
Par ce bon rire qui, ici-bas,
Est si rare, mais nécessaire,
Car il fait oublier la misère...
Est si rare, mais nécessaire,
Car il fait oublier la misère,
Le Clown...
Mais la mort ne voulait pas de lui
Car, elle aussi, elle riait
A toutes ses belles pitreries,
Dans un fauteuil, elle s'installait
Et puis posait sa faux par terre :
C'est si bon parfois de fuir l'enfer...
Et puis posait sa faux par terre,
C'est si bon parfois de fuir l'enfer,
Chez le Clown...
Un jour il est entré en piste
Et il s'est inscrit sur la liste
Avec tous ceux qui, ce soir là
S'envoleraient vers l'au-delà.
Une belle et dernière grimace,
Une simple et banale farce...
Une belle et dernière grimace,
Une simple et banale farce,
De clown...
Il n'a pas attendu la mort,
Coquin de sort, rions encore !
Tous ses outils abandonnés
Entre les mains d'un autre Frère
Pour faire vivre l’œuvre humanitaire
A laquelle il avait tant travaillé...
Pour faire vivre l’œuvre humanitaire
A laquelle il avait tant travaillé,
Le Clown...
Au spectacle, la sinistre mort
Était venue, comme une enfant
Et pourtant madame la mort
S'en est retournée, en pleurant...
La comédie est terminée,
Car il s'est suicidé...
Le Clown.
Illustration signée Jihel
Poème René Palazzi
Musique Bernard Muracciole
#zavattafranc-maçon