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En cette fin d’année 2015, le cirque du Soleil fait halte, du 5 novembre au 3 janvier 2016 au parc de Bagatelle, banlieue ouest de Paris pour présenter sa 32° production : Amaluna, mise en scène par l’américaine Diane Paulus, une spécialiste de la comédie chère à Broadway.
Dans cette production tournant de part le monde depuis 2012, et aux tarifs pas toujours populaires, on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès du Soleil à savoir, des numéros d’une indéniable qualité, un penchant pour l’esthétisme avec costumes et effets de lumière fort réussis, et un fil conducteur dont l’inspiration fait référence aux meilleurs : le théâtre Shakespearien, la flûte enchantée de Mozart et la mythologie grecque.…

Cependant la priorité de cet programme reste toutefois de présenter des numéros mettant en valeur les artistes au féminin, car selon l’idée qui a été à l’origine de cette création, ce spectacle devait "rendre hommage aux œuvres et voix des femmes" ; ce qui est déjà le cas au niveau de la distribution, où l’on compte pas moins de 70% d’artistes au féminin dont 6 musiciennes et 2 chanteuses proposant l'élément musical dans une trame nettement rock.
Comme dans toute production signée Cirque du Soleil, un canevas relie les différents numéros les uns aux autres, et pour Amaluna le scénario est simple: dans une île gouvernée par des déesses on assiste au passage à l'âge adulte de Miranda, la fille de la reine Prospéra, initiée à la vie, qui à la fin trouvera en la personne de Roméo, l’amour avec un grand A.

Amaluna est un spectacle parsemé de belles prouesses acrobatiques où l'on peut voir des artistes bondir à travers des cerceaux, s’envoler à l’aide de sangles aériennes, s’élancer dans les airs accroché à un cercle aérien, se propulser et virevolter dans les airs à l’aide d’une planche coréenne, pratiquer avec grâce les barres asymétriques, ou proposer de nombreuses acrobaties icariennes à un rythme soutenu.
Mirenda de son côté ne reste pas inactive, elle alterne les prouesses avec des équilibres sur cannes tout en proposant un gracieux ballet aquatique dans une cuve transparente remplie d’eau, tandis que son Roméo nous montre que le mât chinois n’a aucun secret pour lui.
Deux autres personnages le valet de Roméo, une sorte de matamore un peu godiche et emprunté et la nounou de Miranda viennent apporter la touche comique en se comptant fleurette.

Mais le clou du spectacle, le numéro une sorte d’ode à l’équilibre qui scotche tous les spectateurs, est celui de la Déesse de l’équilibre. Cette dernière réalise un gigantesque mobile construit minutieusement à l’aide de treize nervures de feuilles de palmier. Toute l’attention du public est portée sur l’époustouflante et incroyante structure flottante que l'artiste crée sous nos yeux. Et à la fin, au grand regret des spectateurs, en retirant la plus petite pièce du mobile, elle désintègre d'un coup l’ensemble, c’est vraiment fabuleux, magique, irréel…

Amaluna un show de deux heures, et pas une minute de plus, mêlant acrobaties vertigineuses, dextérité et conte de fée, avec un grand absent : Viktor Kee, le prodigieux jongleur ukrainien, qui se trouve représenté sur tous les visuels que le Cirque du Soleil met à la disposition du public parisien. Une duplicité non une affaire de goût...
Ah ! Dernier point si vous souhaitez vous y rendre n’oubliez pas votre carte, votre boussole et votre sextant tant les indications pour se rendre Plaine des Jeux de Bagatelle sont comptées, voire inexistantes…

Tag(s) : #cirques étrangers
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