D’origine Catalane, Paule Garrigue étudie le dessin et la céramique à l’Ecole des Beaux-arts de Perpignan puis parfait sa formation à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris. Elle se fait donc d’abord connaître comme céramiste, avant de préférer dès 1980 s’exprimer avec crayons et pinceaux. Elle accroche ses premières toiles aux cimaises de galeries parisiennes de renom et au Salon d’Automne de Paris dont elle devient sociétaire dès 1986. Paule Garrigue rencontre le cirque grâce à la famille Pauwels, avec laquelle la connivence est immédiate. Puis Madona Bouglione lui ouvre grand les portes de son Théâtre du Ranelagh où officient des troupes comme les Litsedeï. Elle se lie d’amitié à Slava Polunin considéré comme le plus grand clown du monde. Grâce à Popov, à Alexandre Romanès, à Annie Fratellini, à Alexis Gruss, aux Mikos et autres Housh Ma Housh, elle pénètre le cercle fermé des plus grands noms du cirque. Les pistes les plus prestigieuses au monde lui sont familières.
Lors des représentations, elle s’assoit discrètement au bord de la piste, elle traque la pose suggestive, le détail caractéristique… Elle met en lumière l’essence d’un personnage. Crayonnage rapide, peinture instantanée, lui permettent de restituer un monde en éternel mouvement. Avec ses pastels des «nouveaux clowns russes» dont elle est devenue familière, elle s’attache à décrypter la figure d’un personnage emblématique qui se confond avec l’image du cirque. Son œuvre est représentée dans les collections de la Bibliothèque nationale de France et du Musée de l’éventail.
Un livre paru aux éditions Atlantica présente les plus beaux dessins sur le Cirque de Paule Garrigue, de plus elle a illustré les livres de Didier Richard et de Michèle Barbier qui se rapportent aux arts de la piste.