Lors du bloc-notes sur le chef d’orchestre Paul Florendas (voir blog23/06/2014) nous avons évoqué une danse très tendance au début du XX° siècle le cake-walke ou cake walk. À l'origine, cette danse fort populaire, est née dans les plantations du sud des États-Unis et constituait à l’origine une parodie des menuets et gigues dansés par les Maîtres. Dans les plantations, les esclaves disposaient de rares moments de détente et le dimanche, ils profitaient de l'absence des Maîtres pour faire vivre ce qui leur restait de tradition africaine. À l'occasion de ces instants festifs consacrés à la musique, aux chants et à la danse, ils caricaturaient volontiers la gestuelle des Blancs et leurs manières bien européennes de danser. Corps exagérément cambré en arrière, bras tendus en avant avec souplesse et au cours de la marche, genoux levés aussi haut que possible. Parfois, certains colons assistaient à ces rendez-vous et récompensaient les meilleurs danseurs par un gâteau, d'où le nom de cake-walk “marche du gâteau” donné à ce type de danse syncopée, en forme de marche, de rythme binaire, en 2/4, où la syncope est à l'intérieur du temps. Ce divertissement introduit en Europe à la fin du XIXe siècle connu un grand succès et devient alors une danse de salon à la mode. Et même Claude Debussy, dans sa suite pour piano Children's Corner, fait figurer une pièce intitulée Golliwog's Cake-Walk. Et c’est ainsi que Le Nouveau Cirque (voir blog08/12/2010), le cirque des mondains et de la haute société a mis cette attraction à ses spectacles. De nombreux films français furent tournés sur cette danse au Cirque Nouveau qui ont pour metteur en scène en 1905 Alice Guy, Georges Méliès en 1903 et même en 1902 Louis Lumière, dont on trouvera ci-après quelques extraits, avait commis le sien.