On a l’habitude d’évoquer le Cirque d’Hiver, mais savez-vous qu’il a existé à Paris entre 1841 et 1900 un lieu de la haute bourgeoisie parisienne, où le spectacle était autant dans la salle que sur la piste nommé Cirque d’Eté, où s'est produite une cocotte célèbre: la Belle Otero ?
Situé en 1835 dans les jardins des Champs Elysées sur ce qui deviendra plus tard le Théâtre Marigny ; au début simple cirque de planches et de toile, le Cirque d'été est remplacé par bâtiment en dur pouvant accueillir 6 000 spectateurs. Baptisé en 1848 Cirque national de Paris, en juillet 1853 Cirque de l'Impératrice, et en septembre 1870 lors de la chute du Second Empire : Cirque d’été, il sera aussi connu sous l’appellation de Cirque des Champs Elysées.
Construit en pierres meulières recouvert d’enduit en plâtre, cet établissement comprenait seize 16 côtés possédant chacun un médaillon dans lequel se trouvait une tête de cheval. Une frise de rinceaux de fleurs et de feuillages avec des têtes d’animaux complètait le décor extérieur. A chaque arête, on remarquait un pilastre crénelé et un chapiteau corinthien. L’entrée du public, l’est, comportait un porche avec fronton sculpté et entablement à la grecque, supportés par quatre colonnes cannelées et octogonales et chapiteau corinthien.
Cette salle fonctionnait du 1er mai au 1er septembre, d’où son nom de Cirque d’été, tandis que son pendant le Cirque d’hiver, ancien Cirque Napoléon proposait des spectacles les autres mois de l’année.
Le bâtiment mal entretenu se délabre et son propriétaire le vend à une société de spectacle qui projette de construire un nouvel édifice : le Cirque-Palace des Champs Elysées. Mais la société dépose son bilan et les visiteurs de l’exposition Universelle de 1900 n’apercevront que les ruines de ce qui fut un des plus beaux cirques de Paris. Tout fut rasé et le seul souvenir qui reste aujourd’hui de cet établissement est une plaque qui porte le nom de "rue du cirque".