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Dans son livre "La Merveilleuse Histoire du Cirque" (Ed. Julliard), Henry Thétard (voir blog23/03/2013) évoque la brillante carrière de Gilbert Houcke en ces termes. Il " se veut dresseur et non dompteur …le dresseur contemporain, le bon tout au moins, étudie la psychologie animale et s’applique à comprendre ses élèves, pour tirer le meilleur parti de leurs dons naturels". Et pour cela Gilbert Houcke avait le chic pour trouver le bon félin pour le bon numéro. Rappelons que tous les fauves ne se prêtent pas au dressage, seuls certains montrent des aptitudes naturelles qui vont être utilisées par le dresseur pour réaliser certains exercices.  

Ancien écuyer et élève d’Alfred Court (voir blog01/10/2013), habitué par son père Jean Houcke (voir blog11/10/2015) à tout obtenir des animaux, Gilbert Houcke  a mis au point une technique de dressage par la douceur qui lui permet non seulement d’apprivoiser les félins mais aussi de les faire travailler comme les chevaux, en liberté. Avec lui le travail des fauves est simple, beau et le métier de belluaire devient à coup sûr, art de la piste. Qui n’a jamais Gilbert Houcke évoluer, en Tarzan au sein de son troupeau de tigres et sans accessoires n’a rien vu ! C’est pourquoi il faut à tout prix pour combler cette lacune, que ressorte un film de 1959 "Le tigre de Colombo (voir blog 07/05/2012) où on peut voir ce dompteur hors du commun. Il apparaît aussi en 1954 dans une autre production cinématographique allemande : "Prisonnière du Maradjah"

Gilbert Houcke commence sa carrière de dompteur de tigres en Allemagne chez Busch.  Puis son numéro où il apparait en Tarzan est à l’affiche de tous les grands cirques comme: Krone, Knie, Blackpool Tower Circus, Cirque d’Hiver, Radio Circus, Medrano… Puis en 1956 il raccroche son pagne et son poignard de Tarzan pour devenir un nouveau dompteur avec un autre look, un Robin des Bois moderne. Collant noir sur une chemise blanche aux manches bouffantes sur laquelle il passe une veste boléro en cuir noir et chaussé de bottes de cuir noir, avec au cou son éternelle croix en bois.

Tout au long de sa longue carrière. Gilbert Houcke avait horreur des numéros où le dompteur faisait plus office de déménageur que de dresseur. C’est pourquoi il avait imaginé un numéro sans accessoires où seuls les tabourets d’assise meubleraient la piste, le travail étant entièrement axé sur la mise en valeur de ses tigres au sol. Une fois mis au point le numéro ne variait guère tout au long de sa carrière et jusqu’à son terme en 1972 où il met un terme à sa prestigieuse carrière au Cirque Pinder Jean-Richard.

Retiré à Uzes , Gilbert Houcke décède le 15 décembre 1984. Mme Isabelle Rouff, sa dernière compagne a fait don au musée du Cirque docteur Frère (voir blog21/09/2011) de nombreuses photos illustrant sa carrière. On peut les voir en tapant :

(https://www.museeducirquealainfrere.com/Les_Tresors/Gilbert_Houcke/Gilbert_Houcke.html)

Pour celles et ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cet artiste exceptionnel, signalons que les Editions de la Gardine ont fait paraître en 1984 un livre sur la carrière de ce dompteur qui reste à ce jour une référence dans le dressage des félins en pelotage.

Tag(s) : #Dompteurs
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