En prévision de la démolition prévue le 27 juillet 1856 du premier hippodrome parisien (voirblog30/03/18), pour de laisser la place aux travaux haussmanniens, un second bâtiment situé près de la Porte Dauphine, fut édifié et inauguré le 10 juin 1856.
Construit selon les plans de l’architecte Gabriel Davioud, à qui l'on devait le Palais du Trocadéro, ce bâtiment non couvert entièrement en bois, de forme ovale avait sensiblement les mêmes dimensions que celui qui était situé place de l’Etoile et ne jouait qu'à la belle saison..
Au cours du programme de l'inauguration on donna une grande reconstitution historique et chevaleresque nommé : "Ivanhoé". Comme à cette époque le public était friand de ce genre de productions, d’autres pantomimes furent jouées dans cette enceinte, citons "La Guerre des Indes", "Les Bandits" ou "Pékin la Nuit".
Dirigé par Pierre Célestin Arnault, le propriétaire des Arènes Nationales devenues avec le temps Arènes Impériales, l’hippodrome proposa de nombreux numéros de fauves. On put ainsi voir Yorick, un colosse dont la spécialité était de lutter avec les ours ou le beau-père de Bidel (voir blog01/04/18) l’italien Upilo FaÏmali. Furent aussi engagés le funambule Emile Gravelet dit Blondin qui venait de connaître la célébrité en traversant en 1867 la Seine au dessus de l'Exposition Universelle ou, l'audacieuse trapéziste Melle Azella.
Malheureusement un certain, 28 septembre 1869, à partir de 10h45, un incendie se déclara dans les bureaux d’entrée, ce jour-là il faut dire qu’un fort vent nord-ouest attisa le brasier, ce qui mit fin à la vie de ce deuxième hippodrome parisien.
Il fallut attendre juin 1877 pour que la capitale fut dotée d’un nouvel hippodrome celui de l’Alma (voir blog14/03/18).