Dimanche 10 avril "l'Association Belge du Cirque" a publié une lettre ouverte aux militants de la cause animale qui depuis quelques temps sont actifs pour dénoncer l’utilisation des animaux sauvages dans les spectacles de cirque.
"Les militants et les organisations de protection des animaux peuvent difficilement accepter, et encore moins comprendre, qu'il existe en Europe des compagnies de cirque qui sont animées des meilleures intentions envers leurs animaux, leur procurent des soins irréprochables et les aiment sincèrement et profondément. Nous tenons néanmoins à souligner que, ces dix dernières années, le monde du cirque a lui-même œuvré à l'élaboration d'une législation adéquate, permettant au secteur de posséder, présenter et transporter des animaux sauvages.
Depuis 1770, les animaux font partie intégrante des numéros de cirque. Ils appartiennent à de grandes familles du cirque ou à des dresseurs indépendants, et sont tous nés en captivité.
Les spectacles de cirque traditionnels sont forts d’une riche tradition et font partie de notre patrimoine culturel et de la mémoire collective.
Ces 25 dernières années, le cirque a déployé des efforts importants pour respecter le bien-être animal et les soins aux animaux, et ainsi les mettre au centre de leurs préoccupations, contrairement à l'image que les militants de la cause animale et les organisations correspondantes veulent, trop facilement et sans nuance, présenter au grand public.
Le cirque est dépeint par la plupart des organisations de défense des animaux comme un monde dans lequel les animaux mènent une existence misérable, intolérable et cruelle, où le bien-être ne prime jamais et où l’individualité et l'identité de l’animal sont totalement niées.
C'est complètement faux.
Plusieurs études scientifiques ont démontré que l’affirmation contraire était également fondée et que le cirque traditionnel agissait en connaissance de cause.
C’est précisément la raison pour laquelle le cirque est le premier à dénoncer les compagnies négligentes, qui n’accordent pas l’attention nécessaire au bien-être animal ou qui se moquent de la législation.
Des situations intolérables ont souvent été dénoncées par le milieu du cirque lui-même.
Cependant, nous ne voulons pas que le "bébé soit jeté avec l’eau du bain" ni que les compagnies de cirque, animées de bonnes intentions et respectant les règles d'éthique, soient sanctionnées à cause de quelques "pommes pourries dans le panier".
Une telle attitude témoignerait d’un manque de respect envers les efforts que les cirques et les dresseurs fournissent au quotidien afin de garantir et d'optimiser le bien-être de leurs animaux.
Soucieux de la protection des animaux, les organisations de défense du bienêtre animal ne peuvent tout de même pas se prêter à ce jeu…
D’autant plus que ces mêmes cirques reconnaissent l’importance des droits des animaux et des organisations qui œuvrent à leur défense.
Les pratiques répréhensibles doivent être dénoncées et les récidivistes doivent être poursuivis en justice de manière irrévocable.
Heureusement, il existe aussi des organisations de défense des animaux qui, fortes de l’expérience nécessaire sur le terrain, reconnaissent que plusieurs cirques ne doivent faire l’objet d’aucune critique ; des cirques qui agissent correctement et peuvent même servir d'exemple.
Les cirques pirates, souvent originaires de l’ex-Union soviétique, d’Amérique du Sud et d’Asie, doivent être rappelés à l'ordre sur-le-champ.
En revanche, la grande majorité des cirques en Europe devraient être respectés davantage –et, dans certains cas, même réhabilités– par ces organisations de protection des animaux qui diffusent des informations inexactes et souvent mensongères, qui influencent et manipulent l’opinion publique, dans le but de pouvoir justifier leur existence, leur fonctionnement et leurs actions, et de garantir ainsi leur raison d’être.
Sans parler de leurs pratiques douteuses, sous le couvert du bien-être animal, visant à utiliser ces mêmes animaux pour s’afficher dans les médias, susciter des émotions fortes auprès du public grâce à des histoires "dramatiques" et à des images vidéo subtilement montées, et ainsi pouvoir justifier leur vocation première, à savoir obtenir autant de donations et de fonds que possible, auprès des particuliers, des administrations publiques et des organisations.
Tant en France qu'au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse ou en Espagne (pour ne citer qu’eux), le cirque ne se contente pas de respecter les normes et règles en vigueur, mais crée de sa propre initiative des infrastructures supplémentaires et prend des mesures pour assurer une vie encore meilleure aux animaux.
En effet, qui est au courant que les cirques investissent dans des équipements supplémentaires, qu'ils accordent énormément d’attention au choix du fourrage adéquat, au respect d’un régime alimentaire équilibré, à la kinésithérapie et à un suivi vétérinaire régulier ?
Qui s’est déjà intéressé aux résidences d’hiver et aux domaines qui ont été achetés et aménagés par les compagnies de cirque pour garantir une existence sereine et digne aux animaux, aussi après leur séjour au sein du cirque.
Les militants de la cause animale entreprennent des actions à fort impact médiatique et bénéficient d'un appareil de lobbying solide auquel ils font régulièrement appel. Mais, souvent, ils évincent ainsi les initiatives louables et plus modestes du cirque lui-même, qui ne dispose pas des mêmes moyens pour approcher les médias et la politique.
Il n’est pas question ici de lutter à armes égales, mais bien de plaider en faveur d’une attitude raisonnable et respectueuse à l’égard des familles et des compagnies de cirque qui manifestent une attitude loyale et un comportement correct envers les animaux sauvages.
Ce n’est que justice. Pour ces cirques, mais aussi pour les millions de spectateurs qui aiment profondément le cirque traditionnel et ont à cœur que les animaux du cirque soient traités correctement.
Nous espérons par conséquent que les militants de la cause animale et les organisations de défense du bien-être animal pourront adopter une attitude constructive vis-à-vis des cirques qui se soucient du bien-être de leurs animaux et s'investissent réellement dans ce domaine".
Pour complémenter cette publication de Freddy Vindevogel, un article du 25 février dernier du quotidien irlandais "The Sun" indique : "Dès Mullingar, première étape de la tournée irlandaise du Circus Belly Wien, tout était déjà joué ! Le mouvement animaliste irlandais ISPCA annonçait déjà son intention de tout mettre en œuvre pour empêcher la poursuite de la tournée... On ne peut que regretter l'absence de réaction à travers les médias des cirques irlandais face aux événements dramatiques auxquels a été confronté leur confrère venu du continent ! Pour éviter tout problème, ils ont cependant d'eux-mêmes et depuis quelques saisons renoncé à la présentation de certaines espèces animales alors qu'aucune loi ne les contraignait pour le moment".
A vous la parole…
#militantscauseanimale