Issu d’une famille belge, Chevalier d'honneur de la Confrérie de la tarte à la bette, spécialité de Nivelles ville où il est né en 1964, père chirurgien et mère enseignante Christian Haecq est depuis le 1er janvier 2013 le 525ème sociétaire du Français et sur la scène de ce théâtre national sa prestation passe rarement inaperçu. Avec sa chevelure à la Yul Brynner, sa diction si caractéristique et sa gestuelle saccadée il s’est fait en peu de temps reconnaître des amateurs de théâtres. Il faut dire que le rôle de Bousin pour lequel en 2011 il reçut le Molière du meilleur comédien pour "Un fil à la patte" de Georges Feydeau, y est pour beaucoup et, son interprétation de son entrée ou de la scène de la descente de l'escalier à l'envers provoque à chaque représentation une cascade de rires.
Peu intéressé par les études le jeune Hecq sur les conseils de sa mère passe le concours d’entrée de l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle, l’équivalent du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique à Paris. Pour ce concours, il a choisi de jouer Jean, dans "Mademoiselle Julie" de Strindberg et pour cela il bouge tout le temps. Il faut dire que le mouvement est chez lui une seconde nature et sa signature de comédien.
Depuis sa sortie de l'I.N.S.A.S. , il a joué Molière ou Brecht Il a été aussi de Boliboc, de Philippe Genty et Mary Underwood. A côté de ces rôles, Christian Hecq a tenu sa place au cirque, avec la clownesse belge Carina Bonan. "La piste, c'est formidable pour l'ego, parce qu'on est vu à 360 degrés", dit l'acteur, qui n'imaginait pas une seconde rejoindre le Français. Lui qui enfant avait tendance à s’endormir à la Comédie Française, car à cette époque la vieille dame de la salle Richelieu n’éveillait pas ses rêves de gosses.
Aujourd’hui Christian Hecq a posé ses valises chez Molière et s'est glissé dans la vie de cette troupe. Lui qui aime le mouvement il est gâté car certains jours, il lui arrive de jouer dans 3 pièces différentes : M. Duflot, dans Les Joyeuses Commères de Windsor, de Shakespeare, Lysidas dans La Critique de l'école des femmes, de Molière et Bousin dans Un fil à la patte de Feydeau.
Christian Hecq un acteur possédant un véritable don comique lui permettant, même dans une pièce aussi noire que "Lucrèce Borgia" de Victor Hugo, où il joue Gubetta, son homme à tout faire ou à tout tuer, à faire sourire les spectateurs avec ses grimaces illarantes ou ses trouvailles glaçantes autant que farcesques.