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Cette immense huile sur toile (627x222cm) de Ferdinand Emmanuel Pelez de Cordoba d'Aguilar, dit Fernand Pelez réalisée en 1888, que l'on peut contempler au Petit-Palais à Paris, montre admirablement la parade des humbles où, sous leurs oripeaux du cirque, sous leurs costumes de piste, se cachent la désolation des pitres, la honte des parias, le désespoir des Paillasse. Et derrière la parade se cachent la fatigue et la misère des baladins qui vont de ville en ville, pour gagner difficilement leur vie. Le spectacle qu’ils donnent, qui devrait paraître gai et léger aux yeux du public, devient ici une mascarade sans joie. Et à travers l’étalement de l’âge des saltimbanques, croissant de gauche à droite, les vieillards figurant sans doute le sombre futur qui attend inexorablement ces enfants hagards, montre les différentes étapes de la vie...
Pelez ne connut jamais le succès… Il y a bien des raisons à cela : une société n’aime pas trop voir l’envers de son décor, surtout quand celui-ci est peuplé de malheur et d’accablement. La parole des humbles fait rarement recette…
Malheureusement de nos jours cette situation est devenue notre triste quotidien. Ainsi de l’autre côté de l’avenue, des enfants grassouillets posent dans des jardins pimpants et plus loin un peu en retrait, dorment sous des couvertures et des hardes trouées les exclus de notre société…
Et nul ne les regarde.

#petitpalaissaltinbanquespelez

Tag(s) : #Art
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